La cour de récréation de St Joseph Foundation au lieu dit Ezazou au quartier Tropicana à Yaoundé a servi de cadre ce mardi 25 février 2025 à la deuxième édition du concours inter-scolaire RAINFOREST STUDENT FESTIVAL CAMEROON . L’évènement soutenu par le Pulitzer Center avait pour thème ” RÉSILIENCE FACE À L’ADVERSITÉ ENVIRONNEMENTALE”.
Sommaire
Ils étaient quatres, les établissements scolaires du primaire qui ont répondu favorablement à l’appel du Comité d’Organisation de ce challenge à savoir Saint Joseph Fouandation, Success Vision, Awae Bilingual School (ABS) et Les Champignons qui était à sa première participation. Après la mise en place des différents acteurs notamment les élèves, les enseignants et responsables d’établissements, les journalistes dont une dizaine collaborant avec le Pulitzer Center et les civilités d’usage, le concours qui se voulait plus pédagogique que ludique a été lancé. En effet, il est question pour les organisateurs, à travers ce projet qui met en compétition des élèves des écoles primaires de la cité capitale politique du Cameroun, de promouvoir l’éducation environnementale dès la base en sensibilisant les enfants dès leur plus jeune âge à l’importance de la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques et ceci à travers un travail d’éveil des consciences sur l’importance de la protection des arbres et la préservation de nos forêts.
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L’ART ET LA CULTURE COMME OUTILS DE SENSIBILISATION
Les épreuves portaient sur des concours de danse traditionnelle, de chants de chorales, de ballets mais aussi de sketchs. Il était question de s’appuyer sur l’intérêt que porte les enfants sur l’art et la culture à travers des interprétations de playbacks et des prestations scéniques comme outil de sensibilisation pour mieux passer le message de la protection de l’environnement. Ainsi , le sketch présenté par l’école Les Champignons avait pour thème ” ne pas couper les arbres.” Celui présenté par Saint Joseph Foundation avait pour thème “La menace de la pollution des eaux de nos rivières” et celui de Succes Vision essayait d’apporter des réponses à la question de savoir comment être résilient ?
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Au-delà de ces présentations culturelles, deux grands temps forts vont marquer cette deuxième édition. Tout d’arbord, l’entrèe en scène des journalistes. Huit au total, répartis en deux groupes de quatre chacun. Ils vont se succéder au micro pour présenter aux élèves l’essentiel à retenir des reportages environnementaux qu’ils ont réalisés sur le terrain avec le soutien financier du Pulitzer Center..À titre illustratif, Boris NGOUNOU dont le travail a porté sur la déforestation urbaine va rappeler aux enfants que les arbres nous permettent de respirer de l’air pur et que dans les villes , ils sont utiles pour lutter contre la chaleur , qu’ils attirent les oiseaux et permettent aussi de solidifier les sols . Ils contribuent ainsi à lutter contre les glissements de terrain qui parfois détruisent des maisons et causent la mort de certaines victimes. Et comme proposition, Boris NGOUNOU a donné aux enfants pour mission de demander à leurs parents de planter un arbre dans leurs concessions.
Jean-Charles BIYO’O ELLA dont le travail a porté sur la protection des mangroves et la promotion de l’écotourisme dans la Région du Sud du Cameroun a tenu à faire comprendre aux enfants que les poissons et certains animaux tels que les tortues marines ont un habitat particulier dans les zones marécageuses ou poussent un certain type d’arbres indispensables pour leur reproduction et leur survie. Il est donc important sur le plan de l’alimentation des Hommes, de préserver ces mangroves et les êtres vivants qui s’y trouvent. Une action qui peut également procurer beaucoup d’argent aux populations vivant dans ces zones à travers le développement de l’écotourisme. Comme astuce pour stopper la destruction de ces mangroves, Jean Charles BIYO’O ELLA a parlé aux enfants du potentiel financier de la filière écotouristique qui regorge beaucoup de métiers dans les secteurs de l’hotelerie, la restauration, le transport etc.. et qui peut générer beaucoup d’argent à travers la visite des touristes sur les différents sites.
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Yannick KENNÉ dont le travail journalistique a porté sur la lutte contre le désert dans la partie Nord du Cameroun à son tour, a parlé aux enfants des dangers de la disparition des arbres qui entraine une montée de la chaleur, la rareté de l’eau, l’avancée du sable qui détruit les sols avec pour conséquence directe la mort du bétail et le déplacement des populations qui quittent leurs villages pour chercher des lieux ou il y’a de l’eau. Il est donc important dans le Grand Nord , mais partout aussi ailleurs au Cameroun, de planter des arbres car ” l’arbre c’est la vie” .En guise de solution à la déforestation ou l’abatage sauvage des arbres dans le cette partie du pays, Yannick KENNÉ a proposé aux enfants de demander à leurs parents d’utiliser les charbons écologiques qui sont moins néfastes pour l’environnement .
Autre intervention qui aura retenu l’attention, celle de Gibrile KENFACK TSABDO qui a travaillé sur le bambou de Chine. Il a expliqué aux enfants que le bambou qu’on a souvent tendance à casser et jetter, est tres utile de nos jours. D’abord, dans le secteur de la construction où on l’utilise pour monter les échafaudages , dans les maisons comme meubles pour des chaises et fauteils mais aussi dans la nature pour lutter contre la déforestation . Gibrile KENFACK TSABDO a conseillé aux enfants de planter aussi des bambous dans leurs villages question de lutter contre la déforestation et de développer l’économie du pays car dans la vente des bambous de Chine , ” il y a de l’argent dedans”.
LA RÉSILIENCE C’EST AUSSI SE METTRE ENSEMBLE POUR LUTTER CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le deuxième temps fort de cet évènement intervient au moment du concours Miss et Master Environnement avec la prise de parole des élèves sur le thème de l’évènement à savoir “résilience face à l’adversité environnementale”
C’est la petite ASSOMO NKOTTO Ange Michel élève au CM2 à ABS (Awae Bilingual School) qui ouvre le bal. De son passage, en anglais puis en français le public retiendra en que la résilience ce n’est pas le fait de combattre seul mais de se mettre ensemble , de joindre les efforts pour réussir à lutter contre les changements climatiques. Allant dans le même sens, BISSA Soffie Manuela , élève en Class 6, à SUCCESS VISION après avoir remercié le Pulitzer Center au passage pour cette rencontre , a souhaité qu’on se mette ensemble pour sauver les forêts du Cameroun.
De son côté DINAYEIN Lemuel élève en Class 3 à SAINT-JOSEPH FOUNDATION, seul garçon de ce concours de beauté, a suscité une salve d’aplaudissements en rappelant que chacun de nous a le pouvoir d’agir pour protéger l’environnemt. Le message de l’école LES CHAMPIGNONS était porté par NEMBOT Grâce Merveille de Class 6 , qui a aussi émerveillé la foule part son bilinguisme et son éloquence . Elle a invité les uns et les autres à ne plus détruire les arbres afin de permettre une meilleure vie des communautés dans nos villages.
À la fin de la compétition le jury présidé par NGALAME Elias, a rendu son verdict dont les résultats sont les suivants :
– Concours de DANSE : 1ere SAINT JOSEPH FOUNDATION (9.5/10)
-Concours de MUSIQUE: 1ere SUCCESS VISION (9/10)
-Concours de SKETCHS: 1ere LES CHAMPIGNONS (9/10)
-Concours de BALETS: 1ere ABS ((9/10)
-Défilé de MODE: 1ere ABS (10/10)
-Match des INCOLLABLES: ex-eaquo -SAINT JOSEPH (10/10) et SUCCESS VISION (10/10)
L’activité s’est achevée avec une séance de planting des arbres. Quelques élèves de chaque établissement ayant été choisis pour ce geste symbolique qui consistait à déchirer le pot en plastique et placer l’arbuste dans l’un des trous creusés aux alentours de l’école Saint Joseph Foundation avant d’y verser de la terre. Ils ont ainsi montré le bon exemple à leurs camarades et à toutes les personnes présentes tout en souhaitant que chaque enfant présent plante au moins un arbre chaque année quelque soit l’endroit, ici en ville ou dans son village. Durant cette articulation, le public a pu apercevoir au passage les arbres plantés l’année dernière lors de la première édition et qui tiennent véritablement debout malgré les traces sur leur jeunes branches du vandalisme et de l’incivisme des populations.
C’est autour de quelques rafraichissements que tous les acteurs se sont séparés, satisfaits dans l’ensemble, de l’organisation de cette deuxième édition. Rendez-vous a été souhaité pour la saison 3 l’année prochaine.
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REACTIONS
ASSOMO NKOTTO ANGE MICHEL – ÉLÈVE, CM2, À L’ECOLE ABS( AWAE BILINGUAL SCHOOL)
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Si la résilience est déjà une réalité au Cameroun, elle doit être une priorité nationale. Et cela ne peut se faire qu’avec l’engagement de tous , en protegeant nos forêts. Mesdames, messieurs, la résilience ne signifie pas seulement survivre, elle signifie s’adapter , apprendre, innover et bâtir un avenir meilleur. L’avenir nous appartient. Faisons-en une réussite.
BISSA SOFFIE MANUELA – ELÈVE, CLASS 6, ECOLE SUCCESS VISION
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Cet écosystème est confronté à de nombreuses menaces: la déforestation, l’exploitation forestière et le braconnage…Nous devons agir maintenant pour protéger la forêt tropicale du Cameroun. Soutenons les organisations comme le Pulitzer et travaillons ensemble pour protéger et restaurer la forêt. Protégeons cet incroyable écosystème pour les générations à venir.
DINAYEIN LEMUEL – ÉLÈVE, CLASS 3, ECOLE SAINT JOSEPH FOUNDATION
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Protégeons notre environnement en préservant la nature, en luttant contre la pollution. Chacun de nous a le pouvoir d’agir.
NEMBOT GRACE MERVEILLE – ÉLÈVE , CLASS 6, ECOLE LES CHAMPIGNONS
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Je suis devant vous pour vous parler de l’importance de la forêt. En plus d’être notre fournisseur de bois, la forêt est un secteur économique de plus en plus important dans le monde rural grâce au bois, au tourisme et à la chasse. Elle est le lieu d’habitation de certaines tribus humaines. La forêt joue aussi un rôle centrale contre les changements climatiques.
Mme GWETH – ENSIGNANTE À ABS
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“L’organisation de cet évènement est très importante pour la nature, l’athmosphère et l’environnement. C’est une bonne initiative par rapport au réchauffement climatique qui l’ampleur. Ça encourage les enfants à planter les arbres étant déjà tous petits et ils vont grandir avec cette culture là, de savoir protéger déjà leur environnement, apprendre à éviter la pollution et tout ce que ça engendre. Personnellement, je suis très contente de cette initiative qui les permet de s’amuser en apprenant. Que ça continue comme ça et que des expériences pareilles se renouvelles chaque année.
Mme NANA PELAGIE – ENSEIGNANTE À L’ÉCOLE LES CHAMPIGNONS
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“C’est notre première fois de participer et nous trouvons que c’est très important car nous avons appris beaucoup de choses, nos enfants aussi. Ça nous a mis au travail car il y a beaucoup de matières que nous pas touché. Grâce à cet évènement, les enfants ont pu développer certaines capacités au-delà de mos attentes. Je félicite toutes les équipes qui ont participé et toutes les personnes qui ont travaillé pour la réussite de cet évènement. J’en suis tellement fière.
Mme EPOUPA LYDIENNE – ENSEIGNANTE À SAINT JOSEPH FOUNDATION
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“Tout s’est bien passé , les épreuves se sont bien déroulées, les élèves ont montré ce dont ils sont capables. Moi, en tant qu’enseignante, les élèves ne m’ont pas déçus. Les enseignants ont aussi bien travaillé à leur niveau donc, le message que nous transmettons est bien assimilé par nos élèves. Merci au partenaire du Pulitzer Center qui ont encore choisi notre école cette année pour organiser cette compétition et merci à toutes les écoles qui sont venues.”
ADRIENNE ENGONO MOUSSANG – JOURNALISTE – MEMBRE DU COMITÉ D’ORGANISATION
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” Le vœux des journalistes c’est qu’on continue avec d’abord . Il faut toujours qu’on commence quelque part et donc maintenant il faut aller de l’avant. Le Partenaire nous dit , je ne sais pas si c’est vrai, que le projet est arrivé à son terme. Maintenant nous, en tant que journalistes, avons des réseaux, on peut donc réfléchir sur comment tendre la main à certaines structures ou organisations pour péréniser ce projet.On va pas toujours attendre que les autres organisent et nous, nous venons juste couvrir”
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